Belleville est un quartier de Paris à part entière ! Il est aujourd'hui l'un des endroits les plus vibrants de la capitale, où se mêlent luttes sociales, street-art, rues pittoresques, parcs verdoyants et lieux cosmopolites. Mais avant de faire parti de Paris, Belleville était un village à proximité de la Capitale. Comment est-on passé d'un simple village à un quartier au cœur de la Capitale ? Venez visiter Belleville avec moi, et je vais tenter de vous l'expliquer…


L'ancien village en bordure de la Capitale

Église Saint-Jean-Baptiste de Belleville et sa placeÉglise Saint-Jean-Baptiste de Belleville et sa placeQuand on pense à un village, on s'imagine une église et une Mairie, une place qui lui fait face, avec des rangées d'arbres, une école et quelques commerces : pour s'acheter à manger, une librairie, un café. Bref, on s'imagine une véritable place du village. Et bien figurez-vous qu'elle ne se cache pas vraiment. La place du village de Belleville est belle et bien là, à l'arrêt Jourdain sur la ligne du métro 11. Y trône son incroyable église néo-gothique du 19e siècle signée Jean-Baptiste Lassus, le collaborateur de Viollet-Le-Duc connu pour sa restauration de Notre-Dame de Paris, rien que ça ! Les Mairies ont disparues mais vous avez la chance d'avoir un guide qui vous a retrouvé quelques gravures. Et surtout quand on parle de l'ancien village de Belleville, il faut aussi parler de ce qui l'a fait vivre : ses industries, ses lieux d'emplois, ses cultures, ses lieux de vie, ses guinguettes. Et il faut aussi explorer toutes ces petites ruelles pittoresques qui en font son charme et qui lui donne cette véritable ambiance de village.

Belleville était en dehors de la Capitale, à l'extérieur de l'Enceinte des Fermiers Généraux, cette grande fortification du 18e siècle qui servait de douanes et de garde-frontières pour récolter les impôts sur toutes les marchandises rentrant dans la Capitale. Mais c'est en parti grâce à ces fortifications que Belleville a pu s'épanouir loin de la Capitale. Proposant même aux parisiens de venir faire la fête chez eux, de s'enivrer d'alcool et surtout d'y vendre leur vin moins cher. Malins ces Bellevillois !

L'annexion de Belleville

Parc des Buttes-ChaumontParc des Buttes-ChaumontPuis en 1860, Après une décision du baron Haussmann, elleville est annexée et fait parti de Paris. La ville est même coupée en deux pour diviser son pouvoir politique : elle est située sur les 19e et 20e arrondissements. Qu'est-ce qu'elle a pu faire pour mériter ça ? Elle est une ville ouvrière, une ville engagée dans les luttes sociales, une ville engagée dans la politique de gauche de l'époque : les Républicains. Alors forcément, Belleville a mauvaise presse. Et on a toujours tenté de la discréditer. La ville avait fortement évoluée, attirant la main d'œuvre de toutes origines, qu'elle soit provinciale ou extra-territoriale.

Alors on veut gommer tout ce qui va fonder sa particularité. On va essayer de détruire toutes ces rues irrégulières, construire des lotissements. Effacer tout ce qui peut paraître insalubre. Il s'agit d'un véritable démantèlement, on parlait même d' "assainir Belleville"… Le symbole le plus marquant de ces décisions politiques est sûrement la construction du Parc des Buttes-Chaumont. Il s'agissait de convertir une décharge insalubre et dangereuse en l'un des lieux les plus luxueux de la Capitale, à l'occasion d'une exposition universelle. Le pari était bien risqué.


Lieu cosmopolite et centre du street-art

La rue Dénoyez de Belleville remplie de street-artLa rue Dénoyez de Belleville remplie de street-art

Aujourd'hui à Belleville, on croise aussi bien des asiatiques, des arabes, des juifs et des africains. Belleville a attiré toutes origines et Belleville revendique sa qualité cosmopolite. Cela fait parti de son histoire et de sa culture. Et c'est aussi ce qui va attirer les artistes et écrivains à parler de Belleville, car c'est ce qui fait son charme. Belleville est populaire. Elle continue encore de beaucoup inspirer par ses combats dans les luttes antiracistes, dans ses aides pour les migrants et réfugiés et dans ses luttes écologiques.

Et cette émulation politique se remarque aussi à travers la littérature et l'art. Daniel Pennac le décrit dans une saga entière : Les Mallausènes. Mais c'est aussi dans la rue que l'art s'exprime le plus à Belleville. C'est une terre de street-art. Un endroit où les artistes viennent graffer, coller, utiliser leurs pochoirs dans des fresques murales. L'art est à chaque coin de rue à Belleville.


Bref, Belleville est une véritable mosaïque où toutes ces qualités s'entrecroisent. L'art à chaque coin de rue, les revendications sociales et politiques, le pittoresque de certaines rues, l'architecture prestigieuse de l'ancien village, les commerces de toutes origines, et les grandes réalisations du Second Empire pour tenter d'unifier Paris. Belleville est un quartier vibrant, populaire et unique. Venez le découvrir avec moi.




Pour réserver, tout se passe ici !


Informations pratiques

Durée : 2h30

Point de rendez-vous : Belleville (Métro 2 et 11), sortie 1 Boulevard de Belleville, face au café La Vielleuse

Tarif : 15€ 

Langue : En français.

Non-accessible aux personnes à mobilité réduite.